Après l’heureux renoncement de Benoit XVI, les cardinaux se sont donc réunis en conclave et ont choisit le cardinal Jorge Mario Bergoglio pour diriger l’Eglise. Je me suis demandé, suite à des questions, ce que m’inspirait l’arrivée du 266ème Pape. Je vais donc essayer de rassembler mes critiques, mes interrogations, mes espoirs au début de ce pontificat.
Tout d’abord, je tiens à saluer le choix de ce cardinal. En effet, quoi de symbole plus fort de faire diriger l’Eglise par un Pape américain où l’Eglise est en pleine expansion, pendant que l’Europe se déchristianise ! Peut être aura-t-il des solutions pour rebooster l’Eglise en perte de vitesse, tant au niveau des vocations que du nombre de fidèles. Le choix de Bergolio me satisfait d’autant plus qu’il a l’air d’être un bon communicant, et Dieu sait que l’Eglise a besoin de ce genre de Pape en ce moment : un Pape qui sache diffuser la Parole du Christ partout dans le monde, qui sache insuffler dans le cœur des catholiques une volonté évangélisatrice.
Ensuite, en tant que jeune catho progressiste, l’arrivée d’un nouveau Pape est l’occasion de se rendre compte combien l’Eglise catholique est incapable de faire face aux changements sociétaux de ce monde. Ainsi, en tant que cardinal, François avait qualifié l’homosexualité de « démon infiltré dans les âmes » et que l’ouverture du mariage aux couples de même sexe était une « guerre contre Dieu« . En tant que catholique en faveur de cette évolution, je me sens exclu, rejeté. Mais ce billet n’est pas le lieu d’exposer ma position sur ce sujet (un billet viendra peut être quand j’aurai le temps de l’écrire).
Une de Charlie Hebdo du 20 mars 2013 par Luz
Je ne demande pas un Pape progressiste (étant donné son mode de nomination, c’est impossible), mais un Pape qui n’aurait pas peur du changement serait très bien. François semble (c’est peut être un vœu pieu de ma part) être dans ce cas. Cela me réjouit. Ainsi, il avait qualifié d‘hypocrites les prêtres refusant de baptiser les enfants nés hors mariage. Je ne peux qu’approuver cette position, les enfants, mariage ou non, méritent tous d’être baptisés, comme le seront sont les enfants des couples de même sexe.
Dans sa première intervention devant les journalistes, après avoir expliqué le choix de son nom (en référence à Saint François d’Assise), François a eu cette formule que je trouve assez géniale : « Je voudrais une Eglise pauvre, pour les pauvres« . J’espère que cela ne restera pas qu’une formule, et que cela sera suivit des faits. Car en effet, l’Eglise se doit d’être à l’image du Christ : pauvre, pour les pauvres et au côté des pauvres.
En tout cas, en tant que cardinal, François a donné l’exemple : il avait refusé de vivres dans ses appartements de fonctions et la voiture avec chauffeur. Il a continué cela en tant que Pape : il a payé sa chambre d’hôtel lui même. Son discours le soir de son élection transmettait aussi cela, il était étonnement emprunt de modestie : il ne s’est pas présenté en tant que Pape mais en tant qu’évêque de Rome (peut être ne réalisait il pas encore ?) et il a souhaité une bonne nuit (!) aux Romains, comme un père souhaite une bonne nuit à ses enfants.
Cette simplicité me plait. Elle tranche avec l’image assez distante que l’on a d’habitude du souverain pontife.
Globalement, étant donné que les soupçons de complicité avec la dictature argentine sont a priori levés, je suis globalement optimiste sur ce pontificat qui s’annonce.
J’espère ne pas me tromper, vu les chantiers absolument indispensables qui l’attendent.
Juste un petit mot 